Bolivie

La Bolivie en bref:

Population: environ 9 millions d'habitants

Suoerficie: 2 fois la France

Capitale: Sucre

Siège du gouvernement: La Paz

Langues: espagnol, quechua, aymara, guarani

Monnaie: boliviano

Religion: catholique

      Arrivant par le sud-est du pays, notre objectif sera la découverte des Missions Jésuites au nord-est de Santa Cruz de la Sierra, de la route dite du CHE, puis Cochabamba , La Paz, le lac Titicaca et la frontière du Pérou.  Le reste, nous connaissons. 

 

13 juin 2014

 

 

 

Depuis Montevideo, nous avons parcouru 3000km en 13 jours.

 

Notre 3ème passage de frontière, Argentine-Bolivie, a été pittoresque et même le foutoir total, services argentins et boliviens mêlés, sans aucune indication, personne ne voulait même lever la barrière ! Heureusement que nous commençons à avoir une idée des différentes étapes incontournables quelque soit le pays. Il nous a donc fallu 1h3/4 pour passer en Bolivie. Pour éviter aux poids lourds de franchir le poste, ce sont des colonnes de fourmis ( des femmes aux nattes noires ) qui transportent la marchandise sur des diables, en toute hâte, sans doute payées au voyage. Une grande fébrilité les anime, et nous, au milieu !

 

Par rapport à hier, nous avons perdu 10° : la chaleur, venue du nord ( car nous sommes dans l'hémisphère sud) nous est tombé dessus, à la fin de l'Argentine, dans la zone pétrolifère qui précède la Bolivie. Les moucherons voraces et minuscules ont aussi fondu sur nos peaux de gringos et ça nous gratte de partout pour plusieurs jours.

 

Les routes sont à péage et pourtant pleines de trous sur certains tronçons et je ne compte plus les « oh!la la !» de Georges.

 

Végétation de forêt basse touffue, non défrichée, qui laisse juste la place à qq cabanes, le bétail divaguant sur le bord de route ( chèvres et cochons). Région peuplée par les descendants des indiens Guaranis chassés autrefois du Paraguay voisin.

 

 

 

 

 

 

Nuit passée à Villamontes au bord du rio Pilcomayo où on pêche encore à l'épervier.

 

Nous ne sommes plus loin de Santa Cruz et on voit le paysage changer encore : les cours d'eau sont presque secs, la terre est rouge , puis sableuse , on descend en altitude, les forêts laissent la place aux surfaces cultivées et aux pâturages pour d'immenses troupeaux de vaches-zébus blanches. C'est aussi une région où on trouve du pétrole et du gaz et les camions transportent des pipe-lines.

 

Santa Cruz

 

Nous y passons à peine une journée, un dimanche . C'est une grande ville d'1 million 450 000 habitants sans compter la banlieue et l'arrivée est sale, les ordures dégorgent des sacs en plastique sur les trottoirs, les collectivos ( minibus) fument , les petites cantinas (gargotes) improvisées sur les trottoirs attirent la foule, les marchands ambulants se faufilent : c'est la Bolivie. Le centre-ville est plus reluisant et nous y trouvons un bord de trottoir pour stationner la nuit, tout près de la place principale ; ça promet d'être bruyant la nuit, mais on n'a guère le choix et de plus, c'est bien agréable de se mêler à la foule et d'observer. Nous flânons donc autour de la Plaza du 23 septembre et prenons presque pension dans la Heladeria Picolo pour son wifi, sa télé qui retransmet le 1er match de l'Equipe de France de foot contre le Honduras, ses excellentes glaces, ses salades, son café et ses empanadas.

 

A l'Office de tourisme , on nous donne des informations pour notre tour des Missions Jésuites demain.

 

Mais, les grandes villes, ce n'est pas trop notre truc, surtout celles qui sont très actives et bruyantes, comme Santa Cruz qui a connu une croissance phénoménale ces dernières années.

 

 

 

 

 

Les Missions Jésuites

 

Lundi 16 juin 2014

 

 

 

 

 

Pour beaucoup d'entre nous, le magnifique film de Roland Joffé, MISSION, avec Jeremy Irons et Robert de Niro, tourné en 1986 aux chutes d'Iguazu en Argentine, a éveillé notre intérêt pour les œuvres accomplies par les Jésuites dans cette partie du continent sud-américain. Dans ce territoire mal connu, ils établirent un Etat religieux et autonome au Paraguay , qu'ils étendirent ensuite aux régions voisines encore sauvages et inexplorées. Ce fut pour ces habitants nomades, les tribus chiquitano, chiriguano et guarani, une première expérience communautaire : une « reduccio » avait à sa tête 2 ou 3 de ses habitants, avec une unité militaire autonome , bien entraînée, pour se protéger des Portugais installés au Brésil et des Espagnols à l 'ouest, - véritable théocratie autonome-. Les Jésuites étaient les véritables maîtres. Chaque communauté était administrée conjointement par quelques prêtres et un conseil de 8 indiens- bel exemple de partage du pouvoir pendant cette ère coloniale. Ils développèrent ensemble des richesses agricoles avec les techniques agricoles européennes, et aussi culturelles(éducation, musique) dans ces terres sauvages.

 

C'est ce qui causa leur perte : les marchands d'esclaves portugais et les troupes espagnoles, les disputes de pouvoir entre l'Eglise et les monarchies française, espagnole et portugaise, finirent par venir à bout du pouvoir des Jésuites qui furent expulsés de la région en 1768 , après moins de 100 ans de présence.

 

7 églises constituent le circuit des Missions et émaillent les plaines du Nord-Est de Santa Cruz, l'architecture jésuite y atteint son apogée. Elles sont classées au patrimoine mondial de l'UNESCO.

 

Circuit de 1000 km environ à partir de Santa Cruz, moitié piste- pleine de trous- , moitié route- souvent pleine de trous ; nous avons même fait du rab de chemin de terre puisque , sur 2 itinéraires possibles, nous avons choisi le mauvais, par le nord, ce qui nous a valu de franchir un large rio, sans pont, par un système de barges, tirées par une barcasse à moteur. Nous n'en menions pas large et, une fois débarqué sur le plancher des vaches, Georges a payé sans discuter la somme astronomique , pour le pays, qui lui a été demandée, et sans ticket, trop content de s'en être bien tiré !

 

 

 

 

 

 

Nos aventures n'étaient pas finies puisque nous avons eu droit, une fois encore, à une manifestation du sport national, un bloqueo ( cette fois-ci pour la libération d'une femme ) : une heure d'attente par 30° ( et on est en hiver!), mais, rendus prudents par notre récente expérience, nous avons pu nous garer à l'ombre et un peu à l'écart des fumées de combustion des pneus , occasion de tailler une bavette avec les compagnons de galère philosophes.

 

Nous avons ensuite parcouru les derniers kilomètres avant notre 1ère Mission, San Javier, dans le plus charmant paysage que nous ayons vu depuis le début de notre voyage, vallonné, avec des forêts clairsemées , des pâturages où paissent vaches et chevaux , des palmiers dont les palmes légères captent la belle lumière du soleil couchant.

 

Nous avons passé la nuit au bord de la place centrale de San Javier, en face de la belle église de la Mission, bâtie en 1749 sur les plans d'un religieux qui établit aussi dans la localité la 1ère école de musique de la région et un atelier fabriquant violons, harpes et clavecins.

 

L'église est magnifique avec sa large façade , ses colonnes torsadées, ses motifs décoratifs ocre sur fond blanc ; l'intérieur est aussi splendide, entièrement décoré, très clair, mais, hélas, nous n'avons pas de photos car un office s'y tenait le soir où nous l'avons visitée et je n'ai pas osé la photographier ; le lendemain matin, elle était fermée !

 

Un peu de repos dans un vrai camping entre San Javier et Concepcion!

 

18 juin 2014

 

 

 

Concepcion :

 

 

 

Dans ce village aux rues de terre,mais dont les habitants nous sont apparus souriants et désireux d'échanger, à l'image de cette partie de la Bolivie moins fermée que l'Altiplano ou les Andes, nous avons visité l'église de l'ancienne mission, le cloître, 2 musées, fait le tour de la place, sur le modèle de San Javier, entourée d'arcades protégeant du soleil les maisons décorées de frises : nous avons vu là un bel exemple des ateliers chiquitano qui travaillent toujours à la restauration d'oeuvres d'art.

 

 

Puis un itinéraire de 200km de routes(mauvaises) et de piste de latérite rouge , au milieu d'une région ressemblant beaucoup au pantanal brésilien , eau partout et maisons à auvent profond couvertes de palmes, nous amène en soirée à San Ignacio de Velasco :

 

encore une église, mais entièrement reconstruite après destruction, le clocher est moche, elle nous a moins plu ; bivouac bruyant autour de la place , pas d'internet, chaud, des motos taxis tournent sans arrêt.

 

 

San Miguel de Velasco

 

 

 

Dans une région mi-terre, mi-eau, la piste toute droite , parcourue le matin et le soir par des bus hauts sur pattes et des pick-up à fond la caisse sur la tôle ondulée, apparaît la chouette église de San Miguel, ouverte à cause d'une messe : même plan, facade précédée d'un portique , fresques à arabesques colorées.

 

 

San Rafael de Velasco :

 

 

 

Un superbe ensemble , église, clocher, cloître. C'est la fête du Corpus Christi en ce jeudi 19 juin et tout le village est rassemblé pour une fervente cérémonie : messe avec orchestre et chorale, procession autour de la place, arrêts devant des oratoires fleuris, prières. Une chance pour nous d'être passés ce jour-là. Particulièrement bien restauré sous la conduite d'architectes suisses, l'intérieur est remarquable : fresques, boiseries, chaire recouverte d'une couche de mica brillant, colonnes en spirale sculptées dans des fûts de cuchi(le bois de fer) . Une merveille qui valait le circuit de 1000km que nous venons de consacrer aux Missions.

 

 

 

 

San Jose de Chiquitos :

 

 

 

 

 

La plus originale dans son architecture et ses matériaux ( sans portique et en pierre) , très sobre et même sévère à l'intérieur. Nous avons préféré les autres. Il faut dire que c'était la 3ème de la journée et la dernière du circuit : nous saturons un peu, ayant eu notre compte d'églises du Nouveau Monde colonial ( vous aussi peut-être?), mais nous ne regrettons pas ce long et très fatiguant détour.

 

Une excellente route goudronnée nous ramène à notre point de départ, Santa Cruz, et à un écran de télé pour voir le 2ème mach de l'équipe de France, « si es possible » !

 

 

 

De retour à Santa Cruz, nous retrouvons la rue Ayacucho pour une nuit bruyante, notre Heladeria favorite, ses glaces et sa télé comme à l'aller.

De Santa Cruz à Samaipata

 

samedi 21 juin 2014

 

 

 

Juste quelques photos d'une région au climat manifestement très doux vue la luxuriance de la végétation et la grosse production de mandarines ; bougainvilliers, flamboyants, bananiers, population nombreuse et donc nombreux dos d'âne ! Au marché, nous achetons de quoi manger : 6 œufs, des spaghettis, des poireaux pour le potage du soir, haricots verts, tomates, concombres, pour 2 euros. On entre ensuite dans la moyenne montagne, c'est une jolie montagne, qui sert de transition entre les plaines où nous avons évolué jusque là et les Andes

 

La route du Che, Vallegrande

 

Dimanche 22 juin 2014

 

 

 

Maintenant , suivons la route dite du CHE jusqu'à Vallegrande. Nous renonçons à poursuivre au-delà, car, jusqu'à La Higuera où Che Guevara fut assassiné, c'est de la piste, et Georges a mal au dos ces jours-ci : ce n'est donc pas recommandé.

 

Itinéraire / pélerinage pour marxistes nostalgiques ou , comme nous, simples curieux de l'histoire de cet homme qui a marqué l'imaginaire romantique occidental.

 

Après son exécution en 1967 à La Higuera par des soldats boliviens, on rapporta son corps dans la lingerie de l'hôpital de Vallegrande, puis sa dépouille disparut et ne fut découverte que 30 ans plus tard, en 1997, sous la piste d'atterrissage du petit aérodrome de cette localité, avant d'être inhumé à Cuba.

 

Un mausolée et le modeste musée de Vallegrande témoignent de cet événement longtemps auréolé de mystère. Internet et les bibliothèques permettront aux curieux d'être plus au fait du cheminement d'Ernesto Che Guevara de la Serna, Argentin de naissance, au début de sa vie d'homme, de son passage au Guatemala, de sa participation à la révolution cubaine avec Fidel Castro, de sa tentative de diffusion du message révolutionnaire en Afrique, de sa fin en Bolivie . Si vous le trouvez, voyez le film «  Carnet de Voyage » qui raconte le voyage à moto qu'il effectua avec un ami et qui marqua l'éveil de sa conscience politique.

 

Inka Llacta

 

Lundi 23 juin

 

 

 

La visite de ce site inca nous a beaucoup plu : isolé dans la montagne , à 3100m ( le souffle nous a un peu manqué dans les côtes par manque d'habitude), peu visité, assez difficile d'accès, il surplombe un rio du haut d'un éperon montagneux, dans une montagne cultivée, plantée de cyprès et d'eucalyptus et où se nichent les petites maisons en adobe des paysans.

 

Bien sûr, ce n'est pas le Machu Pichu, mais l'escalade des terrasses sur lesquelles fut fondée cette ville-citadelle a beaucoup de charme. Des panneaux explicatifs en espagnol rendent la visite intéressante.

 

La ville fut fondée vers 1460 par l'empereur inca Tupac Yupanqui qui avait étendu son empire vers le sud pour en assurer la protection. C'était donc un avant-poste.

 

C'est à Inka Llacta que nous avons rencontré nos premiers voyageurs européens et c'étaient des Français ( la famille Mallet et leurs 3 filles) ; leur camping-car a bien sûr été baptisé : « Le Tour Mallet »

 

 

 

de Cochabamba à La Paz

 

mercredi 25 juin

 

 

 

Pour gagner ensuite la grande ville de Cochabamba, on traverse une superbe région de montagne très habitée ( maisons modestes en adobe avec four à pain rond extérieur) où on cultive les pommes de terre et les céréales et notamment la quinoa dont nous avons manqué la cueillette et observons les meules bien alignées ; on monte en altitude (3600m) et , si nous ne souffrons pas vraiment du soroche, le mal des montagnes, nous sentons bien que le moindre effort fait souffler et que le sang nous monte à la tête !

 

A l'entrée de Cochabamba, nous reconnaissons nos premiers drapeaux blancs au bout d'une perche qui annoncent que, dans telle maison, on fabrique de la chicha, l'alcool de maïs.

 

Ce que nous retiendrons de Cochabamba, c'est son intense activité, la circulation qui va avec, les marchés pittoresques qui sont installés le long des trottoirs sous des bâches de plastique bleu, la grande animation du centre ville où on ne rencontre pas un touriste. Nous avons trouvé un parking payant où nous installer et où les gardiens, après avoir fermé le portail le soir, ont lâché deux chiens de garde : nous ne risquions pas de faire le mur !

 

La ville de Cochabamba occupe une vaste cuvette à 2550m , fertile et verdoyante dont les terres fertiles produisent du maïs, de l'orge, du blé, de la luzerne, des fruits et des agrumes . Il faut traverser cette cuvette sur une trentaine de kilomètres de travaux routiers avec moult « desvio » poussiéreux, parmi les poids lourds et bus très nombreux sur la route de La Paz, avant d'attaquer la longue côte qui nous a fait atteindre les 4000m . C'est l'altiplano . Eprouvants, les derniers 200 km avant d'arriver à La Paz, en travaux ininterrompus.

 

 

 

La Paz

 

vendredi 27 juin 2014

 

 

 

Quand apparaissent à notre droite les hauts sommets enneigés des cordilleras qui culminent à 6439m avec le Nevado Illimani, on sait que la grande capitale du pays (seul le pouvoir judiciaire est installé à Sucre, plus au sud) n'est plus loin . El Alto, le quartier populaire bordant la vaste cuvette de la ville est à 4000m, tandis que la plus grande partie de La Paz couvre les flancs et le fond de celle-ci , à une altitude plus modérée de 3600m. Malgré le GPS, nous peinons à retrouver notre lieu de destination, l'hôtel-camping suisse Oberland , dans la banlieue calme de Mallasa, tout près de la « Valle de la Luna ». Finalement, par un itinéraire différent de nos deux précédents voyages, nous retrouvons le havre du camping, où pour 10 € par jour, nous jouirons d'un certain confort .

 

Nous y retrouvons d'autres voyageurs, anglais, allemands, italiens et français et nous sommes à touche-touche. On échange dans un sabir qui mêle toutes les langues. Mais, c'est un plaisir particulier de pouvoir parler français avec un couple de savoyards sympathiques et sportifs qui s'apprêtent à escalader l'Illimani.

 

Nous les retrouvons d'ailleurs plus tard en ville où nous sommes descendus en colectivo pour 20 centimes . Nous ne visitons pas la ville que nous connaissons bien maintenant, mais nous contentons de traîner dans les rues du centre à la recherche de quelques souvenirs à rapporter à la famille , à nous mêler à la foule sur les trottoirs en réparation. C'est avec nos nouveaux amis de Savoie que nous prenons notre repas de midi, au restaurant « Angelo Colonial » où nous avons nos marques. Ensemble encore , nous gagnons à pied un supermarché pour y acheter quelques provisions et chargés de nos paquets, nous arrêtons un colectivo, bringuebalant et surchauffé : nous ne verrons pas la demie heure du trajet passer, car nous bavardons avec plusieurs passagères curieuses et rieuses, ça se termine par des bises collectives ( dans un « colectivo », ça s'impose!)

 

Nous resterons encore 2 ou 3 jours ici, cela permet au lumbago pénible de Georges de s'apaiser avant de reprendre la route vers les ruines incas de Tiahuanaco, plus au nord, près du lac Titicaca, avant de passer au Pérou.

 

et encore des photos...

Tiwanaku

 

lundi 30 juin

 

 

 

Après avoir quitté nos savoyards équipés de pied en cap pour l'ascension de l'Illimani, nous prenons la direction du Pérou et nous faisons étape à Tiwanaku ou Tihuanaco,un des rares sites précolombiens (donc avant les Incas) de Bolivie,qui en cela est moins bien fournie que le Pérou.

 

La civilisation Tiwanaku a connu son âge d'or entre 700 et 1200 de notre ère où elle disparut complètement. Tout a été pillé, par tout le monde, Espagnols, fanatiques religieux pour briser les « idoles »,musées européens, paysans. Heureusement , une partie de ce trésor a été sauvée et les fouilles se poursuivent.

 

Deux musées et le site lui-même montrent que ce fut un grand centre cérémoniel riche de grands monolithes anthropomorphes, de portes de pierre, d'une pyramide, de plates-formes rituelles,d'escaliers massifs, de temples semi-souterrains de grès rouge. On y adorait la Terre et le puma, symbole du pouvoir.

 

Nous nous attendions un peu à être déçus par ce site au milieu de nulle part, dans l'altiplano battu par les vents et jaunasse, mais, finalement, non : ce fut une agréable promenade de l'après-midi, occasion rare de marcher, mais tranquillou vue l'altitude(3870m), sur un très vaste plateau, près du village du même nom où se déroulait une petite fête locale avec danses et musique aymara, avec forte consommation de chicha, odeurs fortes d'urine sur les murs ; le prix d'un repas dans une gargote compensa celui de l'entrée du site, 8 fois plus chère que celui payé par les locaux.

 

Nous avons assisté des fenêtres du ccar à la naissance d'un agneau dans le champ voisin.

 

-8° dehors le matin, 0° dedans, sécheresse de l'air : 22% ( nez et lèvres archi-secs), la chasse d'eau des wc , l'arrivée d'eau et les volets roulants étaient gelés!!!Bizarrement, le gasoil a bien résisté sans anticongelante ; nous avions pris la précaution d'orienter le filtre au soleil levant.